Gérard Legrand et son fils Romain sont les artisans du rucher d’Aristée.
(Photo Jacques Paoli)
Obtenir une médaille d’or au concours général agricole du salon de l’agriculture à Paris n’a rien d’anodin. Il ne peut s’agir non plus, ni de coïncidence et encore moins de hasard. Cette médaille là, elle se mérite.
C’est le miellat du maquis du Rucher d’Aristée en plaine de Santa Maria Poghju, au cœur de la Costa Verde, qui en a été cette année l’heureux lauréat. Un produit issu de l’agriculture biologique, bénéficiant aussi de l’appellation « mele di Corsica » décrit comme « doux et long en bouche, malté et basalmique, à la couleur foncée, voire très foncée. ».
C’est d’août à septembre, en plaine orientale, que se récolte le miellat dans le maquis et les chênaies. Il provient du butinage des matières sucrées déposées par pucerons et cicadelles (metcalfa). Un produit au goût du terroir que la main de l’homme a rendu noble.
Une noblesse dorée par des alchimistes apiculteurs, Gérard Legrand et son fils Romain. C’est un duo familial qui vit son métier comme une passion, au quotidien, dans un coin de paradis terrestre dont la beauté a incité un jour un nouveau choix de vie.
Un choix dicté par un changement radical de carrière professionnelle sur lequel s’est greffée une envie de vivre à la campagne. Un coup de foudre pour une maison de pierres aux volets bleus et une adéquation à résoudre. Avec son épouse Carole, et leur fils Romain, Gérard Legrand a choisi ce chemin de vie.
Il a posé ses valises dans le maquis de Costa Verde et se donne corps et âme à son nouveau métier. Le rucher d’Aristée est ainsi né en 2003. Avec lui, une gamme de miels issus d’un cheptel de 200 ruches, une production de 5 à 7 tonnes, une miellerie dotée d’un matériel moderne correspondant au normes européennes et le goût du travail bien fait, dans le respect de la nature. On ne devient pas apiculteur par hasard. Cela demande une certaine conviction. Il semblerait qu’un Dieu grec, divinité champêtre, se soit penché sur le rucher et ait donné la force de travail et l’amour de la nature. Cette délicate attention d’Aristée est aujourd’hui couverte d’or.... pour le plus grand bonheur de nos papilles d’amateurs du nectar d’Eden.
